La folie n'arrive pas soudainement. Elle vient progressivement. Elle a mis à peu près 1 an à venir.
Je me souviens exactement du jour où j'ai commencé à m'enfoncer dans le virtuel : c'était un 31 décembre, seule. Mon jeu, un Multi-joueur, prenait des plombes pour se charger. J'étais triste : Il n'était pas là avec moi. J'étais crevée, épuisée et je me suis évadée dans ce jeu.
Le probleme c'est que c'était mon 1er jeu on-line. Je ne savais pas comment cela se passait et plus que le jeu, j'étais en quète d'amitié, de relation. Et petit à petit j'ai commencée à peter une durite.
Je cherchais des amis mais comment se faire des amis dans le virtuel quand on est pas bien ? Ca vire forcément en noeud de boudin. Comment avoir confiance quand on ne voit pas la personne, quand on n'est ni sûr de son sexe ni de son age ? Fatalement c'est la cata. Et c'est de pire en pire.
C'est difficil à expliquer. Ca à l'air tellement simple pour les autres. Pour moi, internet est un danger permanent. J'ai adorée mon jeu. Mais plus que le jeu c'est les relations avec les autres joueurs qui me faisaient... flambée ? Je ne trouve pas d'autre mot. Le jeu ne me donnait qu'un décort, qu'un mobile; c'est le contacte avec d'autre personne qui me faisait des poussée d'adrénaline. Et ce n'était pas sain. D'autant plus parce que mon cerveau commencait à imaginer des choses.
C'est très dur à expliquer. J'aurais voulus être mon personnage. J'aurais voulus partir de ma vie que je trouvais trop dur. Ma famille autour de moi ne m'aidait pas. J'avais l'impression d'être seule au monde à gravir l'Everest. Alors pouf, je suis partie, dans un autre monde, avec d'autre monstre. Ma maladie est un appel au secour. Certaine font des tentavites de suicide (j'en ais fait ado mais sans reel danger), d'autre font de l'anorexie (j'en ais fait une petite année) moi j'ai fait une grosse crise de paranoïa.
Mais elle n'est pas venue d'un coup. Avant de faire ma crise de délire, j'en ais fait plein d'autres mais plus petites : papa, je crois qu'on m'espionne. Mais non chérie, tu n'es pas assez importante. Ah oui. Un mois plus tard rebelotte : papa, je crois qu'on a piraté mon ordinateur. Mais non chérie, pourquoi on piraterais ton ordi ? tu n'as rien à cacher. Ah oui. Et comme ça jusqu'à ce que le volcan entre en erruption.
La folie ne vient pas d'un coup. Elle rentre progressivement. Et j'ai eut beau chercher un psychiatre, je n'ai trouvé qu'un psychologue qui n'a pas vue le volcan. Maintenant je me protège. Je ne veut plus jamais de volcan.